+15% de reconversion en 5 ans : pourquoi le métier animalier séduit ?
Temps de lecture : 5 minutes
Auteur : l'équipe rédaction du site comment-devenir.fr
Vous êtes de ceux qui rêvent d'échanger votre cadre de travail habituel contre le contact avec la nature et les animaux ? Après des années de vie professionnelle, nombreux sont ceux qui cherchent aujourd'hui une carrière alignée avec leurs valeurs et leur passion. Ce besoin de sens se traduit dans les chiffres : le secteur enregistre une hausse de +15% de reconversion en 5 ans vers les métiers animaliers.
Ce constat le confirme : transformer sa passion pour les animaux en un métier stable et épanouissant est aujourd'hui une réalité concrète et accessible.
Toutefois, pour que cette transition soit une réussite durable, elle demande de la méthode et de la rigueur. En effet, elle nécessite de bien connaître les exigences légales et de savoir comment valoriser vos compétences antérieures.
Pour vous guider, nous avons décrypté les 5 métiers les plus prometteurs pour un nouveau départ, détaillé les certifications obligatoires (comme l'ACACED) et recueilli le témoignage inspirant d'une professionnelle qui a franchi le pas. Découvrez comment faire de votre amour pour les animaux votre nouvelle carrière !
Top 5 des métiers animaliers pour votre reconversion
Voici les cinq professions plébiscitées par les personnes en reconversion, sélectionnées pour leur potentiel de marché et leur diversité.Auxiliaire vétérinaire : le bras droit du vétérinaire
L'ASV est le bras droit du vétérinaire. Il assure l'accueil des clients, la gestion administrative (dossiers, facturation), la préparation du matériel de chirurgie, et assiste le vétérinaire lors des consultations et des soins post-opératoires.
Débutant, le salaire se situe généralement autour du SMIC. Avec l'expérience et le diplôme (comme le titre ASV GIPSA), il peut atteindre 1 800 € à 2 200 € bruts par mois selon l’échelon.
| Qualités personnelles (atouts acquis) | Compétences techniques à acquérir (nécessitent une formation) |
| Rigueur et organisation | Maitrise des protocoles d’hygiène et d’asepsie clinique |
| Empathie (Gestion du stress des maîtres et des animaux) | Techniques de contention et notions de premiers secours animaliers |
| Sens du service client | Connaissance de l’anatomie et des bases de la pharmacologie |
| Résistance au stress (urgences et situations délicates) | Gestion des dossiers médicaux et facturation spécifique |
Éducateur canin : le coach pour une cohabitation réussie
Le rôle de l’éducateur canin est de coacher le maître et de rééduquer le chien. Il enseigne les ordres de base (assis, rappel), travaille sur la socialisation et aide à résoudre les problèmes de comportement légers (propreté, destruction). Le travail se fait principalement en extérieur, en cours individuels ou collectifs.
Très variable car souvent en indépendant. Le tarif horaire se situe entre 40 € et 100 €. Un éducateur bien établi peut générer un revenu mensuel de 1200 à 2000€ par mois, selon le volume de clientèle.
| Qualités personnelles (atouts acquis) | Compétences techniques à acquérir (nécessitent une formation) |
| Pédagogie et communication (capacité à former les clients) | Maîtrise des méthodes de renforcement positif et de l’apprentissage |
| Observation, patience et calme | Lecture et interprétation précises du langage corporel canin |
| Leadership et autorité (capacité à encadrer) | Création et adaptation de programmes d’éducation individualisés |
| Autonomie, organisation (gestion d’activité indépendante) | Connaissance approfondie de la réglementation (ACACED, assurances professionnelles) |
Comportementaliste animalier : l’analyse des troubles comportementaux
Le comportementaliste animalier intervient sur des troubles comportementaux profonds (agressivité, anxiété de séparation, destructions graves). Son travail est plus axé sur l'analyse de l'environnement de l'animal et la psychologie, avec des consultations qui se déroulent souvent au domicile du client.
Exerçant majoritairement en libéral, les tarifs sont similaires à ceux de l'éducateur, mais les séances sont souvent plus longues et donc facturées plus cher. Le revenu dépend fortement de la réputation et de la capacité à se faire recommander par des vétérinaires.
| Qualités personnelles (atouts acquis) | Compétences techniques à acquérir (nécessitent une formation) |
| Capacité d’analyse et de synthèse | Évaluation éthologique et diagnostic des troubles du comportement |
| Écoute active et neutralité | Connaissance approfondie de la psychologie animale et des espèces |
| Empathie humaine et gestion de conflits | Élaboration et suivi de plans de réhabilitation comportementale |
| Confidentialité, professionnalisme | Maîtrise des mécanismes d’apprentissage complexes |
Éleveur canin/félin : le gestionnaire des portées
C'est un métier d'entrepreneur et de gérant d'installations. L’éleveur canin/félin doit assurer la sélection des reproducteurs, le suivi des gestations, la mise bas, les soins aux chiots/chatons, leur socialisation et la gestion des ventes. Cela inclut beaucoup d'administratif (déclarations, papiers).
Extrêmement fluctuant, le revenu est directement lié au nombre de portées, au prix des chiots/chatons et aux charges. Un éleveur sérieux et déclaré peut dégager un revenu annuel net de 15 000 € à 40 000 €, mais cela nécessite un investissement de départ très important.
| Qualités personnelles (atouts acquis) | Compétences techniques à acquérir (nécessitent une formation) |
| Rigueur et organisation (gestion du cheptel et des cycles) | Maîtrise des protocoles de reproduction et de génétique (lignées) |
| Sens de l’éthique et responsabilité | Suivi sanitaire des animaux (mise bas, premiers soins aux nouveau-nés) |
| Compétences commerciales (vente de chiots/chatons) | Connaissance des réglementations sanitaires des installations (DDPP) |
| Résistance physique et disponibilité 24/7 | Gestion administrative et légale de l’élevage (déclarations, ACACED) |
Soigneur animalier : entretien, soins et observation des espèces
Le soigneur animalier assure le bien-être quotidien des animaux, qu'ils soient en refuge, en parc animalier ou en ferme pédagogique. Cela comprend le nettoyage des enclos, la préparation et distribution de la nourriture, l'observation des comportements et la participation aux enrichissements (jeux, activités). C'est un travail physique et très exigeant.
Le salaire est souvent modeste. En refuge ou en parc, il commence souvent autour du SMIC et augmente peu, atteignant rarement plus de 1 800 € net par mois après plusieurs années.
| Qualités personnelles (atouts acquis) | Compétences techniques à acquérir (nécessitent une formation) |
| Passion et dévouement pour le bien-être animal | Connaissance approfondie des comportements et des espèces |
| Sens aigu de l’observation et sang-froid | Maîtrise des gestes de soin, de manipulation et de contention |
| Rigueur, soin et organisation | Application rigoureuse des protocoles d’hygiène et de sécurité |
| Excellente condition physique et résilience | Gestion et planification précises des rations de soins |
L’histoire d’Annick : une reconversion au métier animalier réussie
Annick a derrière elle une solide carrière de vingt ans dans le milieu commercial, forte d'un Bac littéraire et d'un BTS marketing. C'est après ses 50 ans, en 2023, que sa vie professionnelle a pris un tournant décisif.Après 50 ans : le déclic pour sa nouvelle vie
Poussée par sa passion pour les animaux, elle a choisi la voie de l'éducation comportementale.
Elle cite : "Poussée par ma passion pour les animaux en particulier les chiens, je souhaitais en apprendre plus sur les quatre pattes. Je voulais aussi pouvoir éduquer mon Leonberger, Vasco, de la plus douce des manières."
Pour concrétiser ce projet sans sacrifier son emploi, Annick s'est inscrite auprès d'EFM Métiers Animaliers, un organisme qui propose des formations à distance. L’avantage de ce format était clair : cela lui permettait de travailler depuis chez elle et de trouver un équilibre entre sa formation et sa vie professionnelle.
Vaincre les doutes grâce à la flexibilité de la formation
Bien que très motivée, Annick a été soumise à des doutes, appréhendant de tenir l'échéance et de concilier les exigences de la formation et de son ancienne vie. Grâce à l'accompagnement d'EFM, elle a pu retrouver la motivation et atteindre ses objectifs !
Aujourd'hui, Annick est catégorique sur son avenir : "Je sais que je vais en faire mon métier, je sais que je peux y arriver. Malgré mon âge, une reconversion est possible et je vais pouvoir vivre de ma passion pour les poilus à 4 pattes."
Pour connaître l’histoire complète d’Annick, c’est par ici 👇
Reconversion métier animalier : les questions fréquentes
La reconversion soulève beaucoup de questions. Nous répondons ici de manière claire et concise aux points qui vous préoccupent le plus.Mon âge est-il un frein à ma reconversion animalière ?
Absolument pas, bien au contraire. Le fait d'avoir 40, 50 ans ou plus n'est pas un frein, c'est une force !
Votre maturité, votre rigueur et vos années d'expérience professionnelle (en gestion, en organisation) sont en réalité de très grands atouts. Le secteur animalier a besoin de ces qualités pour se professionnaliser. Considérez votre âge comme une force !
Dois-je absolument obtenir l’ACACED ?
Oui, c'est un impératif légal. Dès que l'activité est rémunérée et implique le contact avec des animaux domestiques (garde, éducation, élevage, etc.), l'obtention de l'ACACED est strictement obligatoire.
Attention : L'ACACED n'est généralement pas requise pour les métiers spécialisés relevant d'autres diplômes ou contextes de travail : l'Auxiliaire Vétérinaire (ASV), le Toiletteur ou le Soigneur Animalier (notamment en parc/zoo) qui ont leurs propres exigences de formation.
Le manque d’expérience terrain est -il un frein pour ma reconversion ?
Disons qu'il faut y travailler. L'absence d'expérience de terrain peut rendre difficile l'obtention de crédibilité au début.
La théorie est essentielle, mais le contact réel avec les animaux est ce qui fera la différence. L'idéal est de compenser en multipliant les stages, le bénévolat ou les immersions avant le lancement.
Puis-je vivre de cette passion rapidement ?
C'est une question tout à fait légitime lorsque l'on change de carrière. Il faut être réaliste et patient. Il est rare d'atteindre une rentabilité confortable immédiatement. Prévoyez une période de transition (souvent 1 à 3 ans) pour bien établir votre clientèle. Le succès viendra, mais il demande un bon plan financier pour sécuriser vos débuts.
Le passage à la reconversion métier animalier n'est pas un simple changement d'emploi, mais une véritable transformation de vie. Comme l'illustre l'exemple d'Annick, le courage de quitter une situation confortable pour suivre sa passion est récompensé par un épanouissement professionnel incomparable.
Il faut retenir l'essentiel : la réussite passe par la rigueur. Formez-vous correctement (l'ACACED est indispensable pour certains métiers), utilisez vos compétences acquises issues de votre ancienne carrière, et bâtissez un plan solide.
L'appel des animaux est fort. Maintenant que vous avez les clés en main, l'aventure ne tient qu'à votre première action.
Et vous, quel est le métier animalier qui vous fera sauter le pas ?
